![]() PERDRE SON LATIN! Le CFQO se penche sur LA question qui brûle toutes les lèvres francophones et francophiles à travers le monde : comment écrire de façon neutre en étant inclusif pour tous et toutes (toustes), notamment envers les personnes non-binaires? D’abord, il faut savoir qu’aucune législation francophone à travers le monde n’a adopté officiellement de règles quant à l’écriture non genrée. C’est ainsi dire qu’il en revient à chaque personne ou entité corporative ou gouvernementale, par exemple, de faire le choix de l’écriture non genrée. Il faut aussi savoir que l’écriture non genrée va bien au-delà de l’écriture épicène. Cette dernière, qui vise à donner autant de place au genre féminin qu’au masculin, à l’oral comme à l’écrit, se retrouve en quelque sorte dans une position caduque face à la montée de l’écriture non genrée. Nous y reviendrons plus tard. Changement de paradigme Comme il fallait s’y attendre, l’écriture non genrée demande une certaine adaptation et est plus compliquée qu’il n’y paraît. C’est que la langue française, comme toutes les langues latines, genre les noms, les adjectifs, les pronoms, etc. De plus, parler de façon non genrée sonne, comment dire, un peu comme du chinois! They loved the singer : analyse Dans sa forme anglaise, cette phrase, They loved the singer, est complètement neutre. À sa lecture, il nous est impossible de déterminer le genre des personnes qui ont aimé celle qui chantait, pas plus qu’il nous est possible de savoir le genre de cette dernière. La traduction littérale de cette phrase, aussi anodine soit-elle, est lourde de sens en termes de genres dans sa forme française.
À VENIR : Partie 2 : Les lettres silencieuses Partie 3 : Écriture non genrée et féminisme
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La Semaine de visibilité des personnes non-binaires bat son plein. Pour l’occasion, nous vous présentons une série de liens informatifs présentant des histoires personnelles sur ce sujet.
C’est le 22 juin dernier que la Chambre des communes du Canada a adopté le projet de loi, C-6 qui vise à modifier le Code criminel canadien afin d’y interdire les thérapies de conversion. Le Comité FrancoQueer de l’Ouest (CFQO) salue cette décision mais souhaite par le fait même dénoncer les député.e.s qui ont voté contre, et ce, même si la Société canadienne de psychologie s’oppose publiquement à cette pratique.
Selon le Community-Based Research Centre (CBRC), jusqu’à 47 000 hommes au Canada ont été soumis à une thérapie de conversion au fil des années. Ces expériences causent souvent des retombées néfastes et traumatisantes pour les survivants. À noter que le CBRC ne possède pas de données sur les femmes ou les autres genres pouvant avoir été enrôlés dans une thérapie de conversion. En Alberta, 19 élu.e.s sur 31 (61%) ont voté contre le projet de loi C-6. En Saskatchewan, ce pourcentage monte à 93%. Le fait qu’une majorité de député.es albertain.e.s aient voté contre ce projet de loi remet en question la capacité de la province à représenter tou.te.s les citoyen.ne.s sur son territoire. Consultez la carte interactive créée par Nicholas Yarmey pour savoir quel.les élu.e.s ont voté contre le projet de loi C-6 à la Chambre des communes du Canada. |
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Le CFQO Archives
Mai 2023
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