![]() Le 26 avril de chaque année est célébré la Journée de visibilité lesbienne. Savez-vous que dans plusieurs villes du monde, les marches de la Fierté sont souvent ouvertes par une cohorte appelée Dykes on Bikes (lesbo en moto). Il s’agit bien souvent de femmes lesbiennes pour qui il est simplement impossible de ne pas être visible ou étiquetées comme lesbienne, soit à cause de leur look ou encore de leur attitude dite masculine. Pour Taelor Beaubien, franco-albertaine d’adoption, il existe encore plusieurs tabous autour du terme « lesbienne », et ce, pour une foule de raisons. « Même si ce n’est une surprise pour personne que de découvrir que je suis lesbienne, il y a encore un tabou, notamment sur les lieux de travail », dit-elle. Ainsi, certaines femmes comme Taelor choisissent plutôt de s’identifier comme dykes, ou encore butch, ou Queer. Or, peu importe le terme utilisé, plusieurs de ces personnes ne peuvent cacher le fait qu’elles soient lesbiennes. Au-delà du cliché que cela implique et des stéréotypes associés aux femmes dites « butch », comment vivent-elles le fait de vivre constamment sous le projecteur ? Pour Rose-Eva Forgues-Jenkins, une personne qui s'affiche comme queer, bisexuelle et lesbienne dépendamment des circonstances, les hétérosexuel.les ont peut-être peur des lesbiennes butch par ce qu’elles ne rentrent pas dans le cadre sociétal bâti pour les femmes (petite, délicate, féminine et incomplète sans la compagnie d’un homme). Par contre, il existe au sein de cette communauté de femmes butch une panoplie de variantes. À ce sujet, vous pouvez visiter le compte Instagram @butchisnotadirtyword pour vous en convaincre. Aux yeux de Sarah J Culkin, du CFQO, les générations précédentes ont stigmatisé les identités dites butch, ce qui explique peut-être ce retour du balancier. « Beaucoup de femmes veulent reprendre le terme et se l’approprier pour effacer la honte qui aurait pu y être associée par le passé », s’interogge-t-elle. Dans le même ordre d’idées, le mot lesbienne a longtemps été sexualisé par des générations d’hommes hétérosexuels, ce qui explique peut-être en partie pourquoi autant de femmes lesbiennes ne veulent pas s’identifier comme telles? Rose-Eva Forgues-Jenkins abonde dans le même sens. « Je pense que la représentation des lesbiennes dans les médias est dépassée, qu’on pense à The L world par exemple. On n’y voit que des lesbiennes féminines, sans parler de la représentation problématique des personnes bisexuelles et trans. » Plusieurs autres lesbiennes embrassent un style de vie plus familial. Vous les verrez au marché avec poussette et bambins dans leurs jupons. Là encore, un stigma persiste. Rose-Eva trouve confrontant comment les hommes hétérosexuels peuvent voir ces relations comme un défi personnel. « Ça m’est déjà arrivé que les hommes me voient en couple avec une femme et pensent qu’il s’agit d’une invitation à venir passer des commentaires sur notre relation ensemble. Tenez-vous-le pour dit : si vous êtes un homme que nous ne connaissons pas, nous n’avons rien à faire de votre opinion sur notre relation. » Toujours est-il que les lesbiennes sont une partie intégrante et importante de la communauté 2SLGBTQIA+ et la journée du 26 avril leur est dédiée.
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![]() Lors de la récente Assemblée générale annuelle du CFQO, deux nouvelles personnes ont été élues et siègent maintenant sur le Conseil d'administration de notre organisation. Nous vous présentons aujourd'hui Léa Salisbury. Léa Salisbury est née et a grandi dans les Alpes françaises, de parents migrants de Madagascar et de l’île de la Réunion. Depuis qu’elle se le rappelle, elle a toujours aimé voyager. « C’est comme ça que j’ai atterri au Canada. J’y étais allé une fois à 15 ans, et je suis tombée en amour. J’ai choisi Vancouver par dépit puis je ne suis plus jamais repartie. » Son parcours est extrêmement riche et tire dans toutes les directions ! En France, elle a joui d’une éducation musicale, puis en théâtre, avant d’obtenir une certification en traduction et une maîtrise en administration des affaires. Nouvelle maman d’une petite fille sur le spectre de l’autisme, Léa s’intéresse au travail communautaire depuis 2020, après avoir fait du bénévolat pour l’organisme pour lequel elle travaille depuis. « Je ne me vois pas quitter ce milieu, qui porte beaucoup de sens à mes yeux. » Cette humaniste et passionnée de justice sociale s’identifie d’abord comme féministe intersectionnelle queer. Pour elle, évoluer sur les territoires traditionnels non cédés des peuples des nations Musqueam, Squamish et Tseil-waututh est un grand privilège. « Je n’ai jamais eu la chance et la liberté de pouvoir être qui je suis réellement et d’en être fière, et ce, même si j’ai toujours su que j’étais queer, je n’ai pu que sortir du placard seulement à mon arrivée ici en 2016. » C’est d’ailleurs ce qui la pousse à s’engager auprès du CFQO. « Ayant eu beaucoup de difficultés en grandissant avec ma propre identité, à l’époque, j’aurais aimé pouvoir compter sur une organisation comme le CFQO pour répondre à mes questions et me soutenir dans mes cheminements. » Très humblement, la principale intéressée estime que son parcours atypique lui permet de pouvoir jeter un regard différent sur les enjeux qui touchent la communauté 2SLGBTQIA+. « Le fait d’être queer et d’avoir été dans le placard longtemps, le fait d’être neurodivergente non diagnostiquée, d’avoir subi de l’intimidation à l’école à cause de ma couleur de peau… tous ces aspects font que j’aimerais pouvoir donner de l’espoir à des jeunes qui ont vécu des choses similaires et leur offrir cet espace sécuritaire. » Cela dit, c’est surtout le désir d’offrir une voix aux francophones d’identités de genres et d’orientations sexuelles diverses dans l’Ouest qui motive sa présence sur notre Conseil d’administration. Toute l’équipe du CFQO lui souhaite bonne chance et bienvenue dans ses fonctions ! ![]() Lors de la récente Assemblée générale annuelle du CFQO, deux nouvelles personnes ont été élues et siègent maintenant sur le Conseil d'administration de notre organisation. Nous vous présentons aujourd'hui Damien Guillin. Damien Guillin a 38 ans et vient de France. Arrivé au Canada il y a moins de deux ans, il affirme être tombé amoureux du pays, après des voyages au Québec et en Ontario, notamment. Son partenaire de vie s’étant trouvé un emploi à Calgary, une ville dont il ne connaissait que le nom, il s’envole alors pour l’Alberta. « Je n’ai aucun regret. Je suis ravi d’être ici. » Rapidement, il prend contact avec différents organismes francophones pour recevoir une gamme de services en français, car il ne juge pas son anglais assez suffisant pour naviguer aisément dans son pays d’adoption. Cette démarche lui a permis de prendre conscience de l’importance de la francophonie en Alberta. « C’est important de promouvoir la langue française, et petit à petit, j’ai voulu apporter ma pierre à l’édifice. » Le principal intéressé a donc commencé son parcours dans la communauté francophone auprès du CDÉA, puis comme coordonnateur de programmation au sein du Centre d’appui familial (CAF). Depuis le 1er avril, Damien en est d’ailleurs le directeur adjoint, ce qui lui permet d’acquérir des compétences sur le fonctionnement global d’un organisme à but non lucratif, notamment en ce qui concerne les budgets, la comptabilité, la gestion, les ressources humaines. « C’est vraiment ce que je peux apporter au Comité FrancoQueer de l’Ouest (CFQO), comme conseiller général ». Dans cette optique, il affirme que sa formation en biologie et en pharmacologie l’aide à apporter rigueur et éthique dans son action auprès du CFQO. À ce sujet, Damien est également détenteur d’un certificat en création d’entreprises, ce qui lui apporte des bases en développement de formation professionnelle, un domaine qui l’intéresse grandement. « J’ai aussi un esprit critique assez développé et axé sur l’amélioration. » Pour le CFQO, le nouveau membre du Conseil d’administration espère entre autres faire rayonner l’organisme au sud de la capitale dans la communauté francophone de Calgary. Cela dit, de façon pragmatique, Damien admet ne pas avoir suivi de près les développements des enjeux de la communauté 2SLGBTQIA+, et ce, bien qu’il soit un homme homosexuel lui-même. « Faire partie du CFQO me permettra de mettre l’épaule à la roue grâce à mes compétences en gestion, tout en me permettant, à titre personnel, de me mettre à jour sur les défis des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre. » Toute l’équipe du CFQO lui souhaite la meilleure des chances dans ses fonctions! Bienvenue parmi nous, Damien! |
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Le CFQO Archives
Mai 2023
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